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LES PRATIQUES MODERNES DE LA GRH

 


        Pour relever les défis de la gestion des ressources humaines , les entreprises adoptent cinq logiques qui irriguent les politiques sociales : personnalisation, adaptation, mobilisation, anticipation et partage.

1)    La personnalisation

La logique de personnalisation (ou de l’individualisation) irrigue les politiques d’emploi (du recrutement à la gestion de carrière), de rémunération (individualisation des salaires et de la protection sociale complémentaire), de formation (plans individuels de formation, congé individuel de formation, droit individuel à la formation), d’aménagement du temps (horaires personnalisés, congés discrétionnaires) et de communication.

Elle suscite le développement de certaines pratiques :

*Systèmes d’évaluation des personnes, des performances, des potentiels, enquêtes d’opinion, bilans de compétences, entretiens professionnels et plans de carrière.

*Les entreprises mettent en œuvre des projets professionnels personnels (PPP), des plans individuels de formation (PIF), le droit individuel `a la formation (DIF), des bilans de compétences, des bilans professionnels personnalisés (BPP). Elles diffusent une information personnalisée (bilans sociaux individuels, par exemple). La personnalisation se traduit également par l’individualisation des horaires, la maîtrise individuelle du temps de travail, l’évolution vers le temps choisi. Un choix plus large est offert, qui s’efforce de favoriser la prise en compte tant des attentes et des aspirations de chacun que des contraintes de l’entreprise.

2)    L’adaptation

  L’entreprise doit s’adapter rapidement et de façon efficace à toutes les évolutions. Pour cela, l’entreprise recherche la flexibilité dans cinq directions : la flexibilité quantitative externe (modification du niveau d’emploi, contrats à durée déterminée, intérim...), la flexibilité quantitative interne (modification du volume d’heures travaillées, heures supplémentaires, chômage partiel, modulation et récupe´ration, annualisation...), la flexibilité qualitative ou fonctionnelle (mobilité, polyvalence...), l’externalisation (sous-traitance interne et externe, essaimage...), la flexibilité salariale (intéressement, rémunération réversible aléatoire, collective et individuelle...).

3)    La mobilisation

Pour une même technologie mise en œuvre, la productivité diffère fortement dans les entreprises du fait des différences constatées dans l’organisation de la production, dans la mobilisation des salariés et dans le développement et la mise en œuvre de leurs compétences.

La mobilisation repose sur une implication de la hiérarchie et sur sa capacité à motiver ses collaborateurs. Elle nécessite un climat social favorable et un réel dialogue social. Elle suppose également la construction de nouveaux liens sociaux entre les salariés et l’entreprise.

4)    L’anticipation

Aujourd’hui, le manque de visibilité implique une démarche anticipatrice permettant de développer les capacités d’adaptation aux événements imprévus et à l’incertain. La réussite de la gestion à court terme de l’emploi s’inscrit dans le cadre d’une gestion anticipatrice des compétences. La maîtrise de la masse salariale s’inscrit dans le cadre d’une gestion stratégique des rémunérations. Le « court termisme », qui caractérise les mesures d’adaptation quotidienne ne s’inscrivant pas dans une dimension stratégique, est une source de risque. Une gestion `a court terme sans anticipation multiplie les dangers a` moyen terme et compromet la survie de l’entreprise. La GRH s’inscrit dans une perspective de développement durable.

5)    Le partage

La fonction éclate et se répartit dans l’organisation. Le DRH devient le promoteur d’un nouveau concept : celui de fonction partagée.

La décentralisation de la fonction permet une adaptation rapide et pertinente, la personnalisation réelle des décisions de GRH et la mobilisation des salariés. Ce partage impose un important effort de sensibilisation et de formation de la hiérarchie. Réussir la mobilisation, l’adaptation, la personnalisation impose une nouvelle répartition des tâches. Les entreprises ont redonné à la hiérarchie une responsabilité sociale qui, souvent, lui avait échappé. Tout cadre exerçant une fonction de commandement participe à la GRH dans le cadre du partage de la fonction. « Tous DRH » devient un mot d’ordre pour les entreprises soucieuses d’efficacité et de développement.

Le manager de proximité participe directement à tous les actes de la fonction ressources humaines (RH).Ce partage ne peut réussir que si les DRH partagent eux aussi les attentes des managers et comprennent leur approche des affaires. Le RH est un « Business Partner » tout en étant le garant du contrat social entre les salaries et l’entreprise. Le « RH de proximité » est le garant d’un partage réussi par sa proximité avec les managers et les salariés.

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